Épisode 1
Le premier volte-fail
-Oh non... Je l'ai tuée... Merde, c'est pas possible, je dois trouver un bouc émissaire, sinon je vais vraiment avoir l'air d'un gros con. Oh ça y est je sais ! Le mec qui était dans le couloir là ! Il a l'air tellement stupide que ça ne peut que marcher !! HA HA HA HA HA HA HA HA HA §§§
Bonjour. Je suis Victor Boulay. Je suis Dieu. Yeah. Mes fans m'adorent. D'ailleurs aujourd'hui j'ai encore signé des autographes. Avant on me connaissait sous le nom du Tueur de Débutants, mais bon, c'est du passé, mais c'est pas grave je roxxe quand même, yeah. Aujourd'hui je vais affronter un avocat débutant, et je vais le battre, car je suis Boulay et que nul ne peut arrêter un Boulay une fois qu'il a été tiré, yeah.
Bon voilà je suis arrivé dans la cour et les fans m'acclament, yeah, je ne sais pas si mon stylo survivra aux demandes d'autographes que je vais avoir aujourd'hui.
Oh, le débutant entre, il est suivi de Mia Fey, l'avocate qui a rendu ma coupe de cheveux encore plus awesome qu'elle ne l'était avant !
-La séance est ouverte pour le procès de Paul Defès. La défense et l'accusation sont-elles prêtes ?
-L'accusation est prête à mettre le feu, Votre Honneur ! Yeah !
-La défense est... Euh... Prête... Je crois ?
-Phoenix ! Comment peux-tu hésiter ! Tu me fais honte !
Ha ha il se fait enguirlander par l'autre conne, trop fort, yeah, j'ai du spectacle en direct live.
Ah bah c'est déjà fini, bon c'est pas grave, c'était quand même marrant, yeah. Bon, je vais essayer de faire durer le spectacle.
-Votre Honneur, je pense que l'avocat de la défense en face n'est pas prêt pour affronter un procureur aussi CHARISMATIQUE que votre serviteur. Je veux dire, c'est comme s'il affrontait Chuck Norris ou Tyrell Badd, yeah.
-Il le faut bien, pourtant.
-Je suggère de lui poser quelques questions pour voir s'il est prêt à reprendre le flambeau de la jeune femme qui se tient à côté de lui.
-Bonne idée. Très bien, M. Wright, combien font 2+2 en base 4 ?
-Euh, 10, mais quel est le rapport ?
L'avocate lui dit quelque chose dans l'oreille. Quelque chose du genre "Autant de rapport que la jurisprudence Chewbacca." Yeah, je vois qu'elle connaît ses classiques. C'est normal, je lui ai tout appris.
-Bien, répond le juge, vous me semblez suffisamment calme et serein, poursuivons. M. Boulay, la description du crime s'il vous plaît.
-OH YEAH C'EST MON HEURE DE GLOIRE. Bah voilà, j'étais en vacances au ski et un gosse m'a jeté des boules de neige à la figure. C'est un crime impardonnable, yeah, surtout que mon manteau ne s'en est pas remis.
-Quel est le rapport ?
-Yeah. Le rapport c'est que je suis concerné.
-... Bon, et l'affaire qui nous occupe ?
-Elle est moins intéressante, un certain Paul Defès a tué sa petite amie, mais bon on s'en fout, mes vacances sont plus intéressantes. Au fait, je vous ai montré les photos du jour où j'étais à Hawaï et où une gigantesque météorite s'est crashée à deux pas de mon logement ?
-Euh, je ne pense pas.
-Ah bah cool, je les ai là, vous allez pouvoir les voir, yeah.
*Deux heures plus tard*
-Et là c'est le moment où j'ai dit au serveur du restaurant "
, votre soupe est trop froide, je ne vous donnerai donc pas d'autographe, yeah !"
-Bon, je crois qu'on a compris. Qu'en est-il de Paul Defès ?
-On s'en fout de Paul Defès, yeah.
-Bon, si l'accusation s'en moque, je vais pouvoir rendre mon verdict...
-
... Yeah. Bon, voilà les faits : Paul Defès a utilisé une statue du Penseur pour tuer Cindy Stone.
-C'est mieux. Vous avez un témoin ?
-Vu que j'ai passé deux heures à vous parler de mes vacances, qui étaient awesome, je ne vais pas appeler Paul Defès comme c'était prévu au départ, yeah, je vais directement appeler le mec qui a assisté au crime.
Bon bah j'appelle M. Khatouvu à la barre.
-M. Khatouvu ? C'est quoi ce nom bizarre ?
-C'est un nom Arabe, M. Wright. Mais je ne vais pas faire des blagues racistes sur les arabes, de toute façon je suis supérieur à toutes les races sans distinction, yeah. Même les aryens ne m'arrivent pas à la cheville.
Mon speech a fait son effet, yeah. J'ai entendu quelqu'un dans le public parler d'un certain Godwin, je vois pas qui c'est mais ça doit être quelqu'un de mon envergure, si on préfère parler de lui plutôt que de moi, yeah. J'approfondirai peut-être. Enfin non, vu que je passe mes journées à m'admirer dans un miroir et à signer des autographes, je n'aurai jamais le temps, yeah.
-M. Khatouvu, veuillez nous dire vos nom et profession.
-Bonjour, je m'appelle Franck Khatouvu, et je suis voleur professionnel.
-...
-...
-...
-... Yeah.
-Euh oui en fait je disais ça, c'est dans le jargon, ça veut dire que je suis commerçant.
-Ah d'accord. Et vous vendez quoi ?
-Des revues porno.
-Ne nous étendons pas sur le sujet.
-Au contraire, Votre Honneur, étendons-nous, yeah. C'est payé combien de poser pour des revues porno ? Mon corps de rêve se doit d'être exposé aux yeux du monde.
-Vous êtes immonde, procureur Boulay.
-Vous savez, Votre Honneur, si vous êtes jaloux parce que je ne vous ai jamais signé d'autographe, vous pouvez le dire, yeah.
-... Bref, passons sans plus tarder au témoignage.
Pour des raisons de clarté le nom des personnages sera désormais indiqué.Déposition du témoin
Khatouvu : Bah voilà, en fait j'étais allé là-bas pour vendre mes journaux. Je me suis arrêté parce que j'avais une grosse envie d'en feuilleter un. C'était juste à côté de l'appartement de la victime. Là j'ai levé la tête sans trop de raison et j'ai vu le meurtre ! Je me souviens parfaitement de l'heure : Il était treize heures.
Phoenix :
M. Khatouvu ! Il n'y avait pas de coeur à treize ors !
Boulay :
Yeah M. Wright, j'ai entendu que vous aviez parlé de trésor, alors donnez-le moi. Je pourrais peut-être envisager de vous donner un autographe en échange.
Phoenix : Euh... De corps à très heureux... De car à trois heures... De treize heure moins le quart...
Mia : Phoenix ! Reprend ton sérieux, sinon tu es viré.
Phoenix : Il n'y avait pas de corps à treize heures !
Mia : Je préfère.
Khatouvu : Hein ? Quoi ? Mais si.
Phoenix : Le rapport d'autopsie est pourtant formel : C'est à seize heures que le meurtre a été commis. Ce qui m'amène, M. Khatouvu, à la question suivante : Avez-vous pris un repas le jour du meurtre ??
Boulay : Yeah M. Wright vous êtes totalement défoncé là c'est pas possible autrement, on s'en fout qu'il ait pris un repas, le mien est beaucoup plus important. D'ailleurs pour votre gouverne ce jour-là j'ai mangé un steak frites et puis un yaourt à la vanille. C'était délicieux.
Phoenix : Vous pouvez m'expliquer comment on peut décemment confondre 13 et 16 heures alors que le repas est à midi ? Votre Honneur, ce témoin devait être saoul, c'est pourquoi tout son témoignage est bancal !
Juge : Mais c'est ma foi vrai !
Boulay :
Il m'arrive tous les jours de me croire à une autre heure. Je passe trop de temps à me regarder et finalement le temps a passé tout seul sans que je m'en sois rendu compte.
Juge : Cet argument est valable.
Boulay : Yeah.
Phoenix : La défense accuse Khatouvu du meurtre !
Mia : ... Phoenix. Tu fais chier. Ton timing est totalement merdique. Corrige-moi ça immédiatement, sinon tu es viré.
Phoenix : Euh ouais désolé je retire ce que j'ai dit pour l'instant. Par contre à propos du problème du corps, j'aimerais que M. Khatouvu me donne une explication valable.
Khatouvu : Bah je l'ai vu à la télévision
Boulay :
Un relevé indique que le courant était en panne.
Juge : Euh... M. Boulay, pourquoi mâchez-vous le travail de la défense ?
Boulay : Yeah, parce qu'il faut bien lui laisser une chance, sinon c'est trop facile.
Phoenix : Vous n'avez donc pas pu entendre la télévision ! Votre argument tombe à l'eau ! Qu'avez-vous à répondre à cela, accusé !!
Khatouvu : ... Je ne suis pas l'accusé, pauvre tâche.
Phoenix : Oh désolé.
Khatouvu : C'est l'arme du crime qui a sonné l'heure.
Phoenix :
L'arme du crime ? Je ne suis pas d'accord ! En effet, l'arme du crime est... Euh... Mia, j'ai oublié mon texte.
Mia : Tu es désespérant. Je vais m'arranger pour me faire buter lors de la première affaire comme ça je n'aurai plus à supporter tes jérémiades. Et je m'arrangerai pour que ma sœur, qui sera certainement accusée, demande de l'aide à un autre avocat. Enfin bon pour l'instant ton texte consiste à dire que l'arme du crime est une PUTAIN DE STATUE.
Phoenix : Oh okay. Oui donc l'arme du crime est une statue. Accusé ! Comment expliquez-vous cela !!
Khatouvu : Vous avez tort ! Je ne suis pas l'accusé, et l'arme du crime est une horloge !
Phoenix : Non ! C'est une statue !
Khatouvu : Une horloge !
Phoenix : Une statue !
Khatouvu : Une horloge !
Phoenix : Une statue !
Khatouvu : Une horloge !
Phoenix : Une statue !
Khatouvu : Une horloge !
Phoenix : Une statue !
Khatouvu : Une horloge !
Phoenix : Une statue !
Khatouvu : Une horloge !
Phoenix : Une statue !
Juge : VOS GUEULES !
Boulay : Yeah, il les a fait taire, je vais donc pouvoir raconter ma vie.
Juge : Non.
Boulay : Yeah juge je sais que vous en mourez d'envie.
Juge : Non.
Boulay : ... Bon bah ça yeah, je suis frustré.
Juge : M. Wright a raison, l'arme est une statue.
Phoenix : Oh attendez, je viens de lire une soluce et j'ai trouvé la solution ! La statue est une horloge qui n'est pas à l'heure §§§
Boulay : Vous n'avez pas honte de cheater ? Seul moi ait le droit de cheater, yeah, et je ne m'en sers pas car je suis un BG.
Juge : Quoi qu'il en soit l'argument est valable.
Khatouvu : Non mais je rêve là, vous vous laissez embobiner par un avocat qu'est pas foutu de trouver la solution tout seul ? C'est quoi ce tribunal de pouilleux ?
Juge : M. Khatouvu, ce "tribunal de pouilleux" appartient à Capcom France. Un peu de respect, je vous prie.
Khatouvu : ... Non mais vos gueules, vous faîtes chier là avec vos objections, vos pièces à conviction, et surtout AVEC CAPCOM FRANCE. Je voulais jouer à Ace Attorney Investigations en Français, et ON M'A PRIVÉ DE CE SIMPLE PLAISIR. Je HAIS Capcom. Ils doivent MOURIR. Et je ne parle même pas du fait qu'ils ont saboté la fin d'Okami !!
Boulay : Yeah M. Khatouvu, taisez-vous, sans Capcom je n'existerais même pas, et l'humanité aurait subi une bien grande perte.
Juge : Cet avis n'engage que vous.
Boulay : Yeah. Bon Votre Honneur, je n'ai pas toute la journée à vous consacrer, alors pouvez-vous rendre votre verdict Coupable plus vite que ça ?
Mia : Phoenix. Si tu n'objectes pas, ton client est un homme mort et ta carrière est foutue.
Phoenix : Bah remarque je m'en fous un peu de ma carrière, le poker me tenterait bien. D'ailleurs si je dois quitter le Droit je pense que je ferai joueur de poker pro.
Mia : ... Si tu n'objectes pas je ne te donnerai pas la clé de l'armoire où j'ai rangé les cookies.
Phoenix : Oh bah alors
Votre Honneur, le procureur Boulay essaye de vous embobiner !
Juge : Merci, je le vois bien, je ne suis pas encore totalement gâteux non plus.
Phoenix : D'après les données dont je dispose et que j'ai choppé sur Internet, la victime était en voyage à Paris, ce qui explique le décalage horaire débile.
Juge : ... Mais nous SOMMES à Paris.
Phoenix : Ah merde je regardais pour la version Américaine.
Boulay : Elle était à Sidney, yeah, et je dois bien dire qu'elle a du goût, tant Paris serait une ville foireuse en tout point sans ma présence.
Phoenix : En tout cas, l'accusé ne peut avoir entendu l'heure qu'en tuant la victime. Son mobile ? MANGER LES COOKIES.
Mia : Non, ça c'est le tien.
Phoenix : Oops. Bref, j'accuse M. Khatouvu. Ou devrais-je plutôt dire... M. Khatoufait !
Boulay : Yeah, c'était un jeu de mot encore plus minable que celui que j'ai fait avec mon nom au début de cette histoire.
Khatouvu : ... NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!
Cet avocat a tout compris ! MÊME MON MOBILE !
Phoenix : Ah bon ? Je l'ai dit au hasard pourtant.
Khatouvu : Merde, alors je me suis grillé tout seul.
Juge : Bon, il me semble clair que l'innocence de M. Defès est démontrée. Je le déclare NON COUPABLE et la séance est levée.
Boulay : Yeah, grâce à moi la vérité triomphe une fois encore.
-
Bon, je suis content, j'ai encore gagné un procès, yeah, ce qui est bizarre c'est que tout le monde me regarde comme si je l'avais perdu. Mais bon, ce qui est bien c'est que j'ai encore enseigné à un débutant la dure vie du barreau. Yeah. Il faudra que je pense à en parler dans le générique de fin.
-
Salle des accusés
Paul : Nick, merci mon pote, même si ta défense était brouillon.
Mia : N'ayons pas peur des mots, c'était de la merde.
Paul : Hey, t'as un beau corps ma jolie. Tiens, je t'offre ma pendule-statue, je l'ai en triple de toutes façons, j'ai rien de mieux à faire de mes journées que faire du bricolage artisanal suffisamment lourd pour servir d'arme de crimes.
Mia : Merci, je m'en servirai pour planquer des preuves.
Paul : Oh, c'est la plus gentille chose qu'on m'ait dite.
Mia : Bon Phoenix, je reconnais que tu n'es pas si nul que ça. Pour fêter ça je te laisse la clé de l'armoire. Mais laisse quelques cookies. Sinon je devrai encore la fermer.
Phoenix : Pas de problème patron !
Fin