Redlagoon
Messages : 1430 Age : 32 Loisirs : Ordi-Théâtre-Guitare Date d'inscription : 31/12/2009
Caractéristiques du membre Evolution: Atome Job: psychologue de Zarok ^^ XP: (20/20)
| Sujet: Un personnage créé pour un forum RP. Mer 31 Oct 2012 - 14:04 | |
| Voilà voilà, je poste ça aujourd'hui pour avoir un avis sur ce que j'ai écris ^^ C'est un personnage créé à la base pour un forum de RP, mais qui n'a pas donné de suite réelle, je voulais savoir si ça serait pas intéressant des fois que je continue son histoire, ou, je sais pas moi... que je me réinscrive sur le fofo pour jouer avec, bref, donnez un avis, ça sera déjà bien cool (Rien que si vous le lisez en entier ça me fera plaisir XD ) bref, Thanks - Spoiler:
feat Emiya Kiritsugu | • Sexe: • Âge & Date de naissance : 19 ans, né le 19 Novembre 1992 • Origine(s) : Japonais / père Suédois. • Orientation sexuelle : Principalement hétéro | • Langue(s) : Français (appris du père), Japonais (appris de la mère). De vagues notions en Suédois. • Etudes : Etudie la musique, l'escrime, le droit. • Spécialité : Musique / Yoga. • Groupe : Artistes. • Club(s) : Musique |
>>> Aspect physique . • Physionomie :
| Du haut de ses 1m70, Yuno paraît bien plus grand, car il se tient toujours droit, la tête haute et le regard perçant. Ses yeux, dont personne n'arrive à dire la couleur exacte, sont verts sur les contours, marrons au centre et laissent apparaitre quelques tâches d'un bleu profond quand il pleut. Ses cheveux noirs, coupés tout récemment brillent au soleil. Possédant des reflets gris métallisés et blancs par endroits, ils donnent souvent l'illusion à ses amis d'avoir fait une couleur selon l'éclairage. Avant, Yuno n'avais pas d'épi, car la masse l'empêchait, mais il y en a aujourd'hui un qui s'élève et donne l'impression de vouloir pousser plus vite que les autres pour retrouver sa longueur passée, qui autrefois montraient son humeur : plus ses cheveux étaient longs, plus il était heureux, on pouvait ainsi dire s'il allait bien le regardant de très loin. Son visage avenant et son sourire dit "colgate" font de lui un personnage arrivant à s'intégrer absolument partout, avantage que Yuno cultive tant qu'il peut malgré sa haine du narcissisme. Son cou pourtant assez musclé, qui montre une cicatrice profonde -vestige d'un des nombreux entrainements des deux frères avec le Langsax de leur père-, ne cache aucunement la largeur de ses épaules, trace du gène familial paternel: travailleurs manuels de générations en générations. Ses bras tout comme ses épaules donnent l'impression d'avoir subi un entraînement rigoureux depuis sa plus tendre enfance, mais disparaissent rapidement sous des vêtements qui ne seraient pas fait pour être moulant. Si Yuno retrousse ses manches ou porte un T-Shirt, on remarque que son bras gauche manque de poils sur une surface parfaitement définie, marque des divers essais du tranchant de ses lames, dont il teste la finesse "à la coupe du poil même" quelle que soit la longueur du tranchant. On ne remarque pas souvent la carrure ou la musculature de Yuno, qui ne souhaite d'ailleurs pas l'afficher davantage, mais fait souvent des jaloux lorsqu'il s'agit d'entrer dans un vestiaire ou aller à la plage avec ses amis. C'est avec la modestie la plus sincère qu'il dira ne jamais avoir compris pourquoi on l'avait fait comme ça. Sa voix se veut rassurante, posée. Les paroles du jeune homme sont libérées comme des notes sur une portée musicale et ne s'entrechoquent jamais. Profonde comme la plus grave des symphonies, elle entreprend délicatement l'oreille de son interlocuteur pour l'épouser entièrement à la fin de chaque phrase. Il est en général très agréable de l'écouter parler. La plupart du temps, on reconnait Yuno au nuage de fumée qui l'entoure, ou qu'il recrache frénétiquement de ses poumons et même si cela ne fait pas partie intégrante du corps humain, Yuno en a fait l'un de ses principaux signe de distinction : tant et si bien que même son plus vieil ami ne l'a jamais vu sans, il vous dira même avec conviction que sa cigarette ne s'est jamais éteinte depuis qu'il le connait. |
• Vêtements : Yuno ne porte jamais de couleurs, pour la simple raison que selon son jugement, aucunes d'entre elles n'est assez appropriée et fidèle à son caractère, alors la neutralité du noir ou très rarement du blanc (pour les grandes occasions) le recouvrent de la tête au pied. Il a adopté depuis peu un style très sobre pour son âge, et ne revêt plus que des habits sortis tout droit des salles de réunions que l'on s'imagine aisément se dérouler au millième étage de bâtiments sécurisés. Pourtant, ils sont portés de manière décontracté, en opposition à la tenue de son corps, souvent droit et un peu bombé : le noeud de sa cravate est aussi bien fait qu'un lendemain de soirée; sa chemise grise, en dessous de sa veste noire de laquelle dépasse furtivement d'une poche un pétale de lys noir, a toujours trois ou quatre boutons libres, de façon à laisser pénétrer la douceur de la brise à l'intérieur, effleurant ainsi largement son corps chaud. C'est ainsi qu'on le voit lorsqu'il suit ses cours, le reste du temps, très peu de gens ont l'occasion de le voir.
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>>> Aspect psychologique . • Psychologie : Depuis toujours Yuno essaie d'être gentil avec son prochain, toujours donner le meilleur de lui-même. Depuis tout petit, c'est le sourire qui vient en premier lorsqu'il commence à discuter avec quelqu'un. Le relationnel est très important pour lui, il aime partager, vivre des choses avec les gens, qu'elles soient intenses ou banales, tout à son importance, car la vie mérite d'être vécue pour chacun de ses instants. Depuis le jour de sa majorité sexuelle, il peut enfin jouir légalement du plaisir le plus concret autorisé par la loi, et ne se prive pas d'une seule occasion d'en bénéficier. Il accorde toutefois une importance capitale à ne jamais manquer de respect à celle qui confiante se faufile dans son lit. Mais l'amour a ses raisons que Yuno ne veut pas accepter de subir ou assumer. Il est préférable de briser un coeur rapidement sans le pourfendre à jamais que de le laisser grossir jusqu'au point de non retour. Il est pourtant capable d'aimer de manière sincère et honnête contrairement aux idées reçues.
Il sera toujours là pour vous aider si cela n'affecte pas les tâches qu'il s'est lui-même donné au préalable ; sait parfaitement bien organiser ses priorités et peut décider de sacrifier toute activité prévue pendant toute une journée, voire plus, si vous êtes important à ses yeux, que vous avez besoin de lui et que la peine en vaut la chandelle. Le don de ses capacités physiques est la première chose que son père lui a enseignée dès son plus jeune âge, il ne se doutait alors pas à l'époque que ce genre de dons pouvaient lui procurer bien plus que de sévères courbatures à peine consolées par de vulgaire sucreries.
Malgré ses airs bienfaiteurs et son sourire quasi-omniprésent, il agit pour lui autant que pour les autres. Vivre selon ses propres lois, en accord avec ses envies. Selon la personne qu'il y aura en face, que ce soit un homme ou une femme, une connexion se fera, ou non, dans ces deux cas bien définis, sa pensée sera différente et il sera vu sous un autre jour. L'intérêt suscite l'action, la réciprocité l'investissement de soi.
Être jugé sur son physique est l'une des choses qu'il déteste le plus, mais se révèle être une véritable arme lorsqu'il s'agit de calmer deux étudiants aux bords de l'affrontement. Sa taille ainsi que les formes dessinées de ses membres ont fait de lui au sein de la société une des personnes qu'il ne faut pas déranger, et que l'on écoute d'instinct si elle s'adresse à nous. En général, Yuno ne parle pas énormément, car parler inutilement reviens à avancer sur un tapis roulant, mais s'exprime de manière franche, directe, sans jamais hausser la voix, ni même gaspiller ses mots.
On le retrouvera souvent seul dans les parcs, isolé de tout, à penser, les yeux fermés, fendant l'air de son épée de manière fluide et aérienne, comme s'il combattait insatiablement une entité invisible. Très sur de lui, il est décidé à ne jamais rompre le contrat qu'il a signé avec son âme. Une nuit d'hiver, par le froid, la lune assombrie de quelques nuages, un sourire, celui de son grand-père lui offrant sa lame, il la prend, d'une seule main, puis c'est le noir. Ce rêve le visite toutes les nuits depuis deux ans, et ne peut s'empêcher de lui faire se demander s'il se doit d'analyser ou non ce qu'il y voit. Accepter tel quel, ou bien penser, combattre ce rêve, ou aller dans son sens. Tant d'interprétations possibles pourtant, tant d'hypothèses imaginables. Faire un choix est pourtant trop difficile, découvrir ce qu'il y a après le noir lui serait fatal.
Depuis le jour même où la parole lui est venue pour la première fois, son oreille fait vibrer la totalité de son corps, son cœur et son esprit, plus que de la musique, chaque son de ce monde le nourri comme le soleil fait s'épanouir une fleur fraîchement arrosée. Les sons sont les flammes de son âme, et ses instruments en sont les combustibles, lorsque ses yeux sont fermés, que son cœur se métamorphose en cristal, pénétré par la musique, personne ne peut rentrer dans sa bulle, par conséquent aucun humain alors le perturber. Plus que des boucliers, chacune de ses guitares sont des armes à pars entière, ayant toute une portée différente, une histoire, un passé, une signification particulière. S'il veut toucher quelqu'un, c'est par la musique qu'il terminera et transmettra l'entièreté de ses sentiments. Plus que des mots, les notes qu'il offre à de rares personnes leur sont entièrement personnalisées, uniques à chacun de ceux qui les entendront.
Le jeune musicien a vécu énormément d'histoires d'amour, et a toujours su ce qui avait fait se refermer ces livres dont les pages continuent de le poursuivre. Dans sa bibliothèque, on peut apercevoir des passages marqués de fils d'or, toutes ces histoires ont été caressées d'un moment charnel intense, très particuliers. Oui, Yuno aime le sexe, et ne s'en cache pas, bien que son cœur supplie à ses désirs de ne pas frapper, ses envies et son plaisir sont plus forts. Chaque livre possède sa couverture, chacun d'entre eux possède des pages d'épaisseurs différentes, la sensibilité de toutes les filles rencontrées auparavant singulière. Chaque acte sexuel est entièrement dévoué à sa partenaire, à laquelle il sait s'adapter au mieux pour optimiser le plaisir des deux parties, et toujours sans aucune autres pensées, pas même l'effleurement du souvenir d'une autre. • Particularités :Depuis son plus jeune âge, son caractère changeant en une fraction de seconde lui a valu plusieurs fois d'être traité de lunatique. En effet, du rire le plus sincère et le plus enjoué, peut s'en suivre une larme chaude, cristalline, des plus "plombante" que l'on n'ait jamais vu. L'esprit du jeune homme ne cesse de flamboyer et de s'embraser pour toute sorte de détails, mêlant souvenirs et images du passé aux tristes fatalités du futur. Bien qu'il se surpasse de plus en plus dans la maitrise des expressions de son visage, son regard ne peut encore être "joué" à la perfection, le fond de ses pupilles trahi quelquefois ses sentiments.
>>> Biographie . >>> Les Parents de Yuno <<< . | Né en Suède en 1964, il déménage en France avec ses parents en 1970. Il apprend le français et le suédois sa langue maternelle (mais ne le parle jamais de lui-même). C'est en juin 1990 qu'il déménage au Japon, où il passera le reste de sa vie. C'est à 17 ans qu'il rencontre Yuna, sa famille accueillant des étudiants en français. Il tombe sous son charme dès le premier jour: la jeune fille lui laisse quant à elle un bout de papier avec son adresse, écrite en japonais. Il quitte le domicile familial, et travaille sans relâche. Après avoir étudié le droit international pendant 3 ans, le cabinet d'avocat dans lequel il travaille gagne grâce à lui un procès conséquent, source de sa fortune. Il se marie avec Yuna Kitamara le 14 juin 1991.
| Yuna Kitamara respira pour la première fois le 18 Janvier 1966, dans un village situé au centre du Japon. De parents aux revenus moyens, ses études basiques n'expliquent en rien ses connaissances approfondies sur les diverses formes de relaxation. C'est à 14 ans qu'elle décide de fuir sa famille qui la violentait; elle rejoint la mégalopole et se fait adopter par les parents d'une amie avec qui elle entretenait une correspondance depuis plus de 5 ans. Elle suivra des cours à Osaka dans le but de devenir professeur de Yoga à l'académie Keimoo. C'est en 1983 après 4 ans d'études qu'elle commence à enseigner. Elle arrêtera toute activité pour se consacrer entièrement à l'éducation de ses enfants. | |
>>>>>Yuno Ily Earda<<<<< . Le 19 novembre de l'année 1992, Yuno et son frère jumeau Ilyu voient le jour. Leur mère redouta jusqu'au dernier moment leur naissance, ne s'attendant pas à donner la vie à deux êtres. C'est avec la peur de mourir qu'elle entrait en salle d’accouchement, le mot césarienne à l'esprit. Les médecins, qui n'étaient pas des plus brillants dans leur région -et qui utilisaient de surcroit des appareils loin d'être fiables- avaient annoncé à la jeune femme de 25 ans que son enfant, dont ils estimaient le poids aux environs de 6 kilos, aurait sans aucun doute des malformations physiques conséquentes. C'est avec les premières larmes de sa vie que son regard se posa sur les nouveaux-nés. Soulagée du bien-être des jumeaux, elle rappela son mari Turku, qu'elle avait elle-même renvoyé chez son beau-père, en Suède, persuadée de ne jamais sortir de l'hôpital vivante. En effet, les trois semaines précédant l'heureux événement de la famille Earda avaient été des plus atroces pour la mère, qui comptait à rebours le nombre de jour qu'il lui restait avant de partir. Mais ils étaient bien là, le souffle régulier, attendant de savourer pleinement la vie qu'on venait de leur offrir. Dès la sortie de la maternité, on ne pourra jamais plus les croiser dans deux pièces différentes. Surnommés "le jour et la nuit" à leur arrivée en maternelle, leur ressemblance physique inégalée ne bernera pourtant jamais personne. Comme une goutte d'eau coupée en pleine chute en deux moitiés parfaitement semblables jusque dans les reflets, les deux frères se complétaient, en tous points, et n'ont jamais même imaginé un jour pouvoir être séparés. Vus comme de mauvais éléments durant toute leur période scolaire à cause de leur acharnement à ne jamais se trouver dans deux pièces différentes, leur investissement en l'apprentissage n'en fut étonnamment jamais touché. Bons élèves dans la totalité des matières qu'ils suivaient, Yuno et Ilyu excelleront particulièrement en sport et en musique, où leur passage marquera pour le collège Hagiwaracho Hane un renouveau historique. Spécialisé aujourd'hui en l'enseignement des deux matières favorites des frères Earda, une stèle érigée à la mémoire de Ilyu surplombe le complexe sportif de la structure. Tous les ans, le fils désormais unique passe son anniversaire avec son frère, et joue au tennis avec leur ancien professeur, durant toute la journée. Les gens ayant appris à le connaitre après la date fatidique ne se sont jamais doutés de cette triste histoire, non seulement parce que jamais le sujet n'a été évoqué, ou sous-entendu de sa bouche, mais aussi parce que jamais dans son attitude on ne perçoit de troubles particulier. Seules quelques rares personnes sérieusement portée sur l'observation du monde qui les entoures et étrangement intriguées par le garçon lui-même remarqueront qu'il ne passe jamais une porte au centre de son ouverture ; tout doute reste cependant sans conséquence car personne ne peut s'imaginer qu'une chose aussi banale découle d'un événement aussi important. Pour le treizième anniversaire des jumeaux, une guitare fut offerte à chacun. Dès le premier instant, Yuno ne cesse de savourer le toucher de ses cordes ; prend plaisir à souffrir du poids des circuits ; régale ses yeux sur les mécaniques dorées... tous les matins, il branche sa "Dark", surnom donnée à la vue même de sa couleur, met son casque, et joue les sons les plus inaudibles lorsqu'on se trouve à côté du casque. Malgré les nombreux cours de musiques que suivent les garçons, Turku n'arrive pas à comprendre comment Yuno fait pour martyriser ses oreilles ainsi... ses doigts bougent, oui, il a l'air de savoir comment s'y prendre, qui plus est, ses gestes ont l'air de suivre une certaine logique.
Yuno 15 ans. | C'était un matin de décembre, le casque posé sur le bureau, que pour la première fois, on l'entendit jouer avec la guitare de son frère cloué au lit, grippé. Au début, les parents se sont inquiétés, et croyaient que Yuno était malade... Kamel déclamait comme à l'habitude, de doux sons harmonieux et mélodiques, mais le grincement agaçant du casque était devenu muet... à table, Ilyu toussait énormément, tandis que l'autre mangeait comme pour deux. L'après-midi venue, même sons, sans casque. Turku escalada dare-dare les marches grinçantes qui menaient à leur chambre, un médicament à la main, avec la ferme intention de soigner Yuno. Mais le père ne passa jamais la porte entrouverte. Ilyu sous la couette regardait avec attention les doigts de son frère parcourir le manche de sa guitare acoustique avec délectation, aisance, parfois malice. Il redescendit l'escalier, lentement, sur la pointe des pieds, lorsqu'il entendit le grincement du casque... après avoir marqué un arrêt de plusieurs secondes, il se dit que ce qu'il venait de voir n'était qu'un mauvais tour de son imagination, ou la conséquence de la perte de ses cheveux laissant le soleil trop bien pénétrer sa tête : une insolation surement... mais le doute était trop grand, les marches grincèrent encore, et la petite ouverture de porte fut de nouveau complice d'espionnage. A côté de lui, son jumeau paraissait pur... ils suivaient les mêmes cours, se tenaient côte à côte dans leur chambre avec leur instrument dans les mains, mais sa "Kamel" (venant là aussi de sa couleur, en rapport à direct avec celle d'une marque de cigarette soi-disant mondialement connue...) à la caisse profonde et aux cordes souples faisait parfois couler des larmes aux deux parents.
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Jamais de sa vie le cinquantenaire n'avait vu une telle symbiose; ils partageaient tout, absolument tout, jusqu'à leurs doigtés à la guitare: les deux garçons faisaient voyager Vivaldi à travers les âges, tantôt sur un métronome électrique à plus de 240, tantôt sur la douceur et le calme d'une caisse réglée à 70. Turku s'est alors rendu compte qu'il n'avais jamais su, pour le surnom... "le jour et la nuit", oui, mais lequel ? Tout était a priori calme en cette nuit du 18 novembre 2007, lorsque qu'un grand bruit retenti à l'extérieur de la maison. A la fois sourd et pourtant effrayant, les membres de la famille Earda ouvrirent tous les yeux d'un coup sec. Glaçant le sang comme une épée en plein cœur, le bruit fut suivi d'un cri terrible, presque inhumain. Turku enfila les premiers vêtement qu'il trouva sur le sol de sa chambre, pris la lame que son père lui avait forgé pour l'anniversaire de ses 15 ans, et sorti dans le jardin sur la pointe de ses pieds nus, le regard vif, prêt à trancher la première personne qui s'approcherait de sa famille. Les deux frères d'un seul bond sortirent de leur lit et coururent dans la cuisine, où leur mère, assise, fixait la porte qui donnait sur l'extérieur; extérieur où son mari se trouvait. Jamais rien auparavant n'était arrivé de tel, aucun mots ne sortait, aucune question, la nuit se faisait pesante, et le temps long. Le soleil, qui commençait à se lever, fit chanter les premiers oiseaux. Turku, alors dehors depuis plusieurs heures, immobile, ressentait depuis que le cri avait retenti comme une présence malsaine, paralysant chacun de ses membres. Après avoir passée trois heures à fixer le vide, inquiète, Yuna commença à se dire qu'ils avaient eu une hallucination collective, ils étaient tous là, sains, et saufs, seul ce sentiment d'être observé persistait par moments, mais lorsqu'on vit dans une maison isolée à quelques kilomètres de la première trace de civilisation, n'était-ce pas normal ? Peu après cette remarque intérieure, elle prit la décision de ne pas croire qu'il s'agissait d'un danger, ouvrit la fenêtre et appela son mari, qui restait de marbre à chacun de ses mots, l'épée levée, le regard toujours aussi méfiant. Aucune particules de son corps ne semblaient en mouvement. A huit heure du matin, tout le monde était parti se recoucher, et bien qu'il savait que le sommeil ne pouvait plus venir le prendre aujourd'hui, Turku s'allongea dans son lit, en silence. Les yeux grands ouverts, ses oreilles analysaient chaque son qu'il pouvait entendre, essayant de détecter la présence d'un intrus. Les garçons quant à eux avaient tenu leur mère dans leur bras presque toute la nuit, et étaient repartit se coucher en même temps qu'elle, une heure avant leur père. Aujourd'hui était un grand jour: l'anniversaire des jumeaux. De plus, selon la tradition ancestrale de la famille de Turku, la quinzième année d'un homme annonçait son aptitude à aller au combat. Révolu depuis longtemps, le temps des mises à mort n'était plus, pourtant la famille suédoise avait gardée une trace de cette tradition, à travers toutes les époques, et tous les contextes politiques. Truls, le père de Turku, avait été le dernier à l'honorer: forger une épée et un bouclier pour sa descendance. Le père des jumeaux qui a toujours méprisé cette tradition n'en a pourtant pas négligé l'enseignement à ses fils. N'ayant pas lui-même confectionné de telles armes, ce sont ses propres souvenirs qu'il contait offrir à ses fils. Fier d'aller réveiller les jumeaux, le pas assuré, il ne trouva au centre de la chambre que l'un de ses deux fils assis en tailleur, le regard au sol. C'est quand il leva les yeux en direction de son père que la présence malsaine réapparu, plus forte encore que pendant la nuit. Le visage du suédois se décomposa et tout son corps se figea. Durant trois secondes, on aurait dit que même son peignoir était de cire. Ilyu avait littéralement disparu, sans bruit, sans réveiller son frère, sans avertir personne, et Turku ne l'avait pas entendu, lui qui avait gardé l'oreille alerte jusqu'au petit matin, il n'avait absolument rien entendu. Après 3 mois de recherches, des forces de l'ordre, mais aussi des deux hommes de la maison, Ilyu restait introuvable. Ayant parcouru chaque centimètre carré de la forêt alentour; demandé à toute sa famille s'il ne l'avait pas vu arriver chez eux, l'avocat influent avait jugé nécessaire d'employer un maximum de ses relations pour retrouver son enfant, dont le nom circulait désormais même dans les quartiers les moins fréquentables de tout le Japon à travers les bouches de ses clients les plus craints des ruelles. Après la disparition inexpliquée de son frère, Yuno perdit complètement le goût de vivre pendant une année. Si bien que ses parents ne craignaient qu'il commette l'irréparable; pour parer à cela, ils l'ont emmené chez un psychologue renommé du pays. En plus de deux cents heures de séances, jamais Yuno n'eut prononcé un seul mot, contrairement au psy, qui étala largement ses problèmes à partir de la dixième heure. Malgré son silence, il déclara à ses parents que ces entrevues lui faisaient un bien insoupçonnable. La pseudo thérapie avait durée un peu moins d'une année : au bout de tout ce temps, on sentait que le psychologue allait beaucoup mieux, mais le garçon n'avait guère changé. C'est le jour de son 16ème anniversaire que le sourire lui revint. Ses parents n'ont jamais compris pourquoi exactement, et n'ont jamais su l'expliquer. Seul dans sa chambre, Yuno joue un des airs favoris de son frère sur Kamel: "La Catedral" de Augustin Barrios Mangore. Monologue.-"Ilyu, tu n'es peut-être pas mort. Je t'aime. Où es-tu ? Tu penses revenir bientôt ? Je te souhaite un Joyeux Anniversaire. Tu sais, papa et maman se sont beaucoup inquiétés pour moi, mais ne me parlent presque pas de toi, on dirait qu'ils t'ont oubliés! Je les déteste ! Et toi aussi ! Tu es partis sans rien me dire ! ... Tu sais, je ne t'en veux pas. Mais maintenant je joue tout seul. Il y a toujours une guitare qui ne sonne pas... je trouve ça triste. Vraiment. Tu me manques. Maintenant, je vais devoir me faire des amis; maintenant, j'irais à l'école tout seul; je m'endormirai tout seul; je fumerai mes clopes entières... tu y as pensé, à tout ça ? Comment tu aurais fait si moi j'avais disparu comme ça !? Tu me le dis !? ... Mais je ne peux pas t'en vouloir, parce que tu es là, en moi, à moitié dans mon cœur, à moitié dans mon esprit, et dans toutes mes habitudes. Tu continues de vivre, même si tu n'es pas là. Tu verras, on sera heureux quand même, comme ça." On peut depuis ce jour voir que le regard de Yun' a changé. Devenu à la fois le jour et la nuit de part son comportement, il a de très longues périodes de déprime intense, où très peu de mots sortent de sa bouche, renfermé sur lui-même, il devient quasiment inapprochable. Seuls de rares amis connaissant son histoire lui restent fidèles en ces moments difficiles. Il peut devenir agressif, employer des mots blessant de manière voulue pour ne plus qu'on le dérange momentanément. Ceux qui connaissent l'histoire (mais ils sont rares aujourd'hui, et n'en parle pas par respect pour lui) diront que c'est le traumatisme, les autres qu'il est naturellement perturbé, mais il est toujours pleinement conscient de ce qu'il fait, ça lui est bien égal : ceux qui l'aiment restent pour celui qu'il est. Le reste du temps, il déploie tout son sourire pour faire oublier aux autres ses mauvaises périodes, le plus étonnant reste que cette stratégie fonctionne très souvent. Avec l'âge et le temps, il apprend peu à peu à ne plus être détestable durant ses petites crises, mais n'en devient pas pour autant sympathique avec les inconnus. Las des écoles publiques où l'enseignement et le rythme insoutenable poussent plus à la dépression qu'au travail à proprement parler, son inscription à Keimoo fut une idée de sa mère, qui y a enseigné il y a bien longtemps. Encore frêle et jeune à l'époque, cette enseigne était devenue en peu de temps non seulement une valeur sûre des codes d'apprentissage japonais, mais surtout une véritable terre d'accueil à de nombreuses personnalités, ouverte à tous type d'élèves. Grâce aux nombreux gros procès remportés par Turku, les Earda purent offrir, en plus de ses divers cours de musiques et d'armes, un petit appartement à leur fils, à l'extrémité du quartier Heibi, tout proche de la plage. Yuno avait visité les lieux l'année passée, et y avait déjà repéré un lieu très tranquille, accessible avec sa voiture qui plus est, pour s'exercer à la guitare et à l'épée. • Famille : Sa famille biologique se compose uniquement de ses parents: Son père naturalisé français 15 ans avant sa naissance, répondant au non de Turku; et sa mère d'origine Japonaise, Yuna. Jusqu'à ses 15 ans, Yuno avait aussi un frère jumeaux, qu'il ne revis plus depuis le jour de leur anniversaire. Personne n'a jamais pu confirmer sa mort, ou bien encore retrouver sa trace. L'arbre généalogique s'arrête à ses parents, ne désirant pas faire subir à leur fils la calamité de ses aïeux. On peut cependant contempler sur la cheminée une photo de Truls dans son atelier, Turku sous le bras, s'amusant à frapper avec un marteau ce qu'on devine être l'épée Langsax de Yuno, encore au stade du trempage. Cette unique image du passé des parents de l'étudiant contente depuis toujours sa curiosité, et suffit à le convaincre que son grand-père paternel n'est pas celui qu'on lui a décrit. En dehors de ceux-ci, il possède une dizaine de sorte de frères et sœurs, qu'il écoute, soutient, et aide dans la vie de tous les jours: que ce soit pour un simple sourire, ou pour une discussion de plusieurs heures, il accorde de l'importance à chacun d'eux, lui donnant ainsi le sentiment de retrouver son jumeau, disséminé dans les regards des autres. Alors? Un avis ?
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